Le contrat d’engagement jeune , dispositif d’insertion destiné aux jeunes de 16-25 ans – jusqu’à 30 ans en situation de handicap − qui ne sont ni en études, ni en activité, ni en formation (“NEET”). Entré en vigueur le 1ᵉʳ mars 2022, le CEJ est mis en œuvre par les Missions locales et France Travail. Il s’inscrit dans la continuité du plan 1jeune1solution.
Contre l’engagement de respecter un accompagnement de 15 à 20 heures d’activité hebdomadaire, proposé par son conseiller d’insertion (soit de France Travail, soit en mission locale), le jeune dont le foyer fiscal est non imposable à l’impôt sur le revenu bénéficie d’une allocation 552,29 € par mois maximum.
Le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) , dans son second rapport d’étape sur le CEJ, s’il souligne une “progression intéressante depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle politique publique”, avec plus de 500 000 contrats signés en décembre 2023, appelle à une intensification des efforts à destination des plus vulnérables. Il pointe un double enjeu : sécuriser et maintenir les jeunes dans le parcours du CEJ mais aussi garantir un accès à l’emploi durable à tous les bénéficiaires du dispositif.
Une publication de la Dares, en date du 25 juillet 2024, étudie le profil des bénéficiaires de ce dispositif .
Entre mars 2022 et décembre 2023, 590 000 contrats ont débuté, dont les deux tiers en mission locale, le reste avec France Travail.
Sur la période analysée, la moyenne, chaque mois, se situe autour de :
- 8 000 entrants à France Travail,
- Et 17 000 en mission locale.
La Dares observe des pics d’entrée en CEJ lors des périodes de rentrée scolaire entre septembre et novembre en 2022 comme en 2023.
- 59% des jeunes entrant en CEJ ont entre 18 et 21 ans.
- 9% sont mineurs mais ils sont quasiment exclusivement suivis par les missions locales.
Si presque la moitié de l’ensemble des bénéficiaires possède un niveau inférieur au CAP ou au BEP, cette part est encore plus forte pour les jeunes suivis en mission locale (54 %) que ceux accompagnés par France Travail qui sont davantage diplômés. En effet, d’après la Dares, ces derniers sont 33 % à avoir un niveau baccalauréat et 18 % un diplôme du supérieur.
La durée d’un CEJ est généralement comprise entre six et douze mois, les parcours durent en moyenne sept mois chez les deux opérateurs. Toutefois, l’analyse des données montre que dans les missions locales, près de trois CEJ sur cinq se terminent exactement à six mois ou à douze mois. À l’inverse à France travail, la durée des CEJ est plus variée même si un tiers se termine dans les cinq premiers mois.
Enfin, l’étude rapporte qu’un bénéficiaire du CEJ sur cinq est résidant en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
Pour en savoir plus consulter:
- ‘’ Le Contrat d’engagement jeune – 2ème rapport d’étape du COJ’’
- La publication de la Dares ‘’Qui sont les bénéficiaires du Contrat d’engagement jeune ?’’
- Ce ‘’questions-réponses ‘’ reprend les principales questions concernant le contrat engagement jeune.
- Pages web de l’UNSA:
- ”Contrat engagement jeune : une évolution de la Garantie jeune”
- ”Contrat d’engagement jeune (CEJ) ” : près de 300 000 jeunes ont été séduits par le dispositif CEJ. Des résultats encourageants mais perfectibles selon le COJ (Conseil d’orientation pour la jeunesse) :
Dossier de presse Ministère du travail
Rapport du COJ