Tous les salariés en emploi doivent bénéficier tous les 2 ans d’un entretien professionnel centré sur les perspectives d’évolution professionnelle, notamment en termes de qualification et d’emploi.
Il doit être organisé par l’employeur et concerne tous les salariés, quelle que soit la nature du contrat de travail (hors intérim), y compris les apprentis.
Il permet au salarié d’échanger avec son employeur sur ses compétences, sa progression professionnelle, ses aspirations personnelles, les besoins de l’entreprise.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, si le salarié n’a pas bénéficié des entretiens prévus et suivi au moins une formation non obligatoire, l’employeur devra faire un abondement correctif du compte personnel de formation (CPF), en versant 3000 € à la Caisse des dépôts (CDC).
Dans les autres entreprises, même si aucune sanction n’est prévue, l’absence d’entretien professionnel ou de formation constitueront des éléments en cas de contentieux.
Quand doivent se tenir les entretiens ?
L’employeur doit tenir les entretiens professionnels deux ans après la date d’embauche du salarié, puis tous les deux ans.
Tous les 6 ans (d’ancienneté dans l’entreprise), un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel doit être fait dans le cadre de l’entretien professionnel pour vérifier si le salarié a bénéficié sur la période de ses entretiens professionnels et suivi au moins une formation, acquis des éléments de certification (formation ou VAE), bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.
Un accord d’entreprise peut prévoir une périodicité différente.
Cet entretien doit également être réalisé avec tout salarié qui reprend son activité après toute longue période d’absence due à :
- Un congé de maternité,
- Un congé d’adoption,
- Un congé parental (même à temps partiel),
- Un congé de proche aidant,
- Un arrêt maladie de plus de 6 mois,
- Un congé sabbatique,
- Un mandat syndical,
- Une période de mobilité volontaire sécurisée.
Sur quoi doit porter l’entretien professionnel ?
Lors de cet entretien avec le salarié, l’employeur devra :
- Informer ses salariés de la possibilité de recourir gratuitement à un conseiller en évolution professionnelle (CEP) assuré en dehors de l’entreprise ;
- Apporter une information sur la VAE, sur l’activation du compte personnel de formation (CPF) et les abondements qu’il est susceptible de financer ;
- Échanger sur les perspectives d’évolution professionnelle, notamment en termes de qualifications, formation et d’emploi.
L’employeur ne devra pas aborder la question de l’évaluation du travail.
L’entretien professionnel se distingue de l’entretien annuel d’évaluation qui permet de faire le bilan de l’année écoulée (missions et activités réalisées au regard des objectifs fixés, difficultés rencontrées, points à améliorer, etc.) et de fixer les objectifs professionnels et les moyens à mettre en œuvre pour l’année à venir.
L’entretien professionnel doit donner lieu à la rédaction d’un compte-rendu écrit en 2 exemplaires dont l’un est remis au salarié, le second doit être conservé par l’entreprise.
Pour en savoir plus sur l’entretien professionnel et vos droits télécharger la fiche info de l’UNSA en cliquant ICI