Après de nombreuses concertations, jeudi 29 juin, le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a annoncé certaines mesures concernant le volet qualité du service public de la petite enfance.
L’État s’engage à débloquer 200 millions d’euros pour accompagner les revalorisations salariales dans le secteur petite enfance.
Cela touchera notamment 70 000 salariés du privé qui ne bénéficiaient alors pas d’une convention collective.
L’UNSA se félicite d’avoir obtenu également un accompagnement financier des crèches publiques leur permettant de relever le RIFSEEP et appelle les employeurs à se saisir de cette mesure !
Toutefois, notre proposition d’augmenter tous les salariés de 195€ n’a pas été prise en compte alors que cette solution aurait été plus claire et plus rapide à mettre en place.
En matière de formation, l’UNSA se satisfait de la plupart des annonces, notamment de la création d’un socle commun de compétences des métiers de la petite enfance incluant les questions de développement du jeune enfant et la prévention des maltraitances.
Un programme national de recherche en petite enfance sera déployé pour développer les connaissances sur le développement du jeune enfant et garantir leur diffusion auprès des professionnels qui les accueillent.
Le financement des services de petite enfance est actuellement basé sur une tarification horaire qui ne prend pas assez en compte la qualité d’accueil.
L’UNSA souhaiterait la réforme de la prestation de service unique sur une base journalière.
L’UNSA salue néanmoins la volonté de questionner le modèle de financement des micro-crèches PAJE et d’imposer la présence de deux adultes dès l’arrivée du premier enfant et sera attentive aux recommandations qui seront faites par l’IGAS et l’IGF sur ce sujet.
Augmentation des moyens des PMI, meilleure coordination entre les institutions, extensions des missions de l’IGAS et de l’IGF, vérification des antécédents judiciaires des personnels sont autant de mesures saluées par l’UNSA qui s’interroge tout de même sur la fréquence des contrôles ainsi que sur ceux habilités à les faire.
Pour cela nous demandons la création d’une instance de pilotage national pour leur coordination.
Un observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail dans le secteur de la petite enfance sera créé.
Il faudra être attentif aux cahiers des charges confié à cette structure. Pour améliorer les conditions de travail, des avancées rapides sur les taux d’encadrement et la taille des groupes d’enfants sont aussi attendues.
Concernant les assistantes maternelles, le travail sur l’attractivité de la profession sera conduit dans le cadre de la réforme du complément du mode de garde (CMG) et d’un plan pour l’accueil individuel encore en discussion.
Nous serons attentifs à ce que des mesures ambitieuses soient prises sur le montant des rémunérations, la garantie des salaires, la valorisation du métier ou encore le droit à la formation.
Les assistantes maternelles sont aujourd’hui le premier mode d’accueil des 0 à 3 ans et plus de 120 000 départs à la retraite sont à prévoir d’ici 2030.
Les mesures prises devront être à la hauteur de ces enjeux !
Source : UNSA