Il démontre aussi, comme l’UNSA n’a cessé de le dire, que la réforme de 2023 n’aura quasiment aucun effet sur le solde des retraites. Ainsi, le déficit se creusera de nouveau, dès 2030, pour retrouver son niveau d’avant la réforme.
Ce rapport démontre, une fois de plus, qu’il faut agir prioritairement sur les recettes. Pour preuve, à horizon 2070, l’écart entre les dépenses et les recettes va s’accroitre et le volume des recettes
diminuera, au minimum de 1,2 point de PIB.
Agir sur les recettes est donc indispensable pour pérenniser notre système de retraites par répartition.
Des leviers existent que l’UNSA n’a cessé de formuler :
* Améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs par une hausse des salaires et des traitements
* Augmenter les cotisations patronales
* Revoir la politique d’exonérations des cotisations employeurs qui, aujourd’hui, coûtent 75 milliards d’euros aux contribuables
* Socialiser les compléments de salaires tels que la prime de partage de la valeur ajoutée, les heures supplémentaires, etc. qui représentent un manque à gagner de plus 19 milliards d’euros
* Combattre les discriminations et les inégalités professionnelles subies par les femmes durant toute leur carrière
* Mettre en œuvre une ambitieuse politique d’emploi des seniors…
La mise en œuvre de ces mesures aurait notamment pour effets :
* D’augmenter sensiblement les recettes du système
* De résorber le déficit
* De préserver le niveau de vie des retraités qui, sur la période, ne cessera de diminuer.
Ce rapport renforce la conviction de l’UNSA de la nécessité d’organiser une conférence des financeurs de la Sécurité sociale et de revenir sur la réforme des retraites.
Laurent Escure, Secrétaire général de l’UNSA
Dominique Corona, Secrétaire général adjoint
Source : Site UNSA