Cette vacance de l’exécutif, qui se prolonge, abime notre démocratie.
Cela accrédite l’idée que voter n’est pas utile et que le vote n’a que peu d’incidence sur la politique suivie.
Cette instabilité institutionnelle, organisée dès la dissolution de l’Assemblée nationale, ne peut que susciter de l’amertume et exacerber les insatisfactions de nombreux citoyens, contribuant ainsi au renforcement du Rassemblement National.
Par ailleurs, l’absence durable d’un gouvernement, normalement chargé de l’intérêt général, a des conséquences négatives sur nos concitoyens les plus précaires.
En effet, tout est gelé. Les dossiers importants traitant les enjeux pour l’avenir sont au point mort (pouvoir d’achat, transformation écologique, amélioration des services publics…).
Pourtant il y avait urgence en mai dernier, et cette urgence n’a pas disparu en dépit de la parenthèse enjouée des Jeux de Paris 2024.
De plus, l’absence d’interlocuteurs gouvernementaux interdit tout dialogue entre les organisations syndicales de fonctionnaires et les employeurs publics.
Les évolutions salariales et l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires sont ainsi empêchées.
Loin des querelles ou des faux semblants, la responsabilité de nos gouvernants voire même leur devoir est autant d’apaiser la France, que de dresser des perspectives sociales.
Bénéficier de la totalité des services publics et de l’accès aux soins de proximité et de qualité, d’une politique sociale puissante, de la sécurité, de schémas de transports adaptés et écologiques, d’un accès facilité à la culture doivent aussi faire partie des priorités d’un prochain gouvernement.
Pour l‘UNSA, la bataille pour le social, l’écologie et la justice sociale est une urgence absolue car elle permettra d’ouvrir des lendemains plus apaisés, plus justes, plus fraternels et, en somme, plus joyeux.
Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA